DUNCAN S’OCCUPE


Lettre de Thierry Girandon, romancier et nouvelliste

Duncan s’occupe est un roman picaresque qui se déroule dans un monde devenu un vaste cabaret peuplé de filles blafardes et protégé du vide par un immense zinc crênelé de bouteilles d’alcool. Duncan attise sa souffrance dans une cuite sans fin, une manière de chevauchée vers une introuvable aurore.
C’est donc un grand livre d’aventures où il est question d’alcools forts, de pillages, de flibustières, d’un pirate ; mais aussi d’un chevalier au lion, parce qu’il s’agit d’une histoire d’amour, parce qu’il s’agit d’un livre romantique si l’on n’oublie pas que le romantisme a à voir avec la mort, les nuits blanches, les excès, et toutes ces petites morts entre les jambes écartées d’une amour défunte.
On pense certes à quelques auteurs étasuniens mais le temps et l’espace de Duncan sont les nôtres. Et si à la lecture de Duncan on rougit, c’est pour cette littérature chichiteuse et constipée qui est la nôtre et qui se replie de plus en plus, par frilosité, dans les feuillées d’un passé poussiéreux, et dans des lits aux draps trop propres (même pas défaits), et où les pages paires on lit « je t’aime » mais « je ne t’aime plus » les pages impaires, et cela pendant des kilos de pages jusqu’au « je te re-aime » final.
Pendant que Duncan s’occupe, c’est sûr qu’un vrai livre se fait”.
Thierry
> Thierry Girandon : Interview


DISPONIBLE :

Duncan

Éditions sans crispation
Illustration de couverture : Fred Le Fahler
EAN 9782493535238
160 pages / 18 €
> commander


> accueil amuse-bec