Conversations & interviews menés par David Laurençon
Qu’est-ce qui vous a décidé à me dire « d’accord » pour cet interview ? Amuse-bec n’est pas un média de grande audience, et s’intéresse à l’art, plutôt qu’à la politique et à la religion.
Père Ihor Rantsya : Ma perception, ma première perception a été que vous êtes un homme de bonne volonté, avec de bonnes motivations. C’est une chose. Et la deuxième chose, c’est que cet entretien est une autre façon pour moi de parler de l’Ukraine. Voilà les deux raisons pour lesquelles j’ai accepté.
Et puis, l’art est engagé dans tout ça. Notre prière, la prière byzantine, est toujours une sorte d’art. Il y a toujours des Icônes, et c’est un art – la peinture. Il y aussi l’art de chanter – des chants religieux, et souvent ces deux types d’art accompagnent nos soldats. Ils portent l’Icône devant eux et ils ont en tête ces mélodies. C’est une façon spirituelle de résister. Il faut dire et parler de la conscience de nos soldats, de notre peuple : ils sont sur leur propre territoire, pour le protéger. Il me semble que l’art accompagne toujours la spiritualité des Ukrainiens. Y compris celle de nos soldats.